Description de l'initiative
En Afrique subsaharienne, moins de 10% des habitants des zones rurales ont accès à l'électricité. La rareté́ de l’électricité́ et la difficulté́ d’accès des populations africaines aux différentes sources d’énergie sont parmi les principaux freins au développement des économies africaines, notamment en milieu rural.
Au Sénégal, 60 % des femmes n’ont pas accès à l’énergie moderne ; elles dépensent plus de 40 % du revenu familial pour l’achat de lampes à kérosène inefficaces et dangereuses et des bougies pour s’éclairer.
Elles accouchent dans l’obscurité et l’éducation des filles est compromise par le manque d’éclairage.
De nombreuses études arrivent à la même conclusion : les pays d’Afrique peuvent doper leur économie et faire face aux changements climatiques en misant sur les énergies renouvelables et l’autonomisation des femmes. Ces pays disposent d’un immense potentiel en ce domaine, surtout en énergie solaire du fait de leur ensoleillement important (3000 heures par an, soit au moins 6 heures de soleil par jour). C’est largement suffisant pour assurer le fonctionnement de n’importe quel équipement qui fonctionne à l’énergie solaire.
L’initiative est le résultat d’un engagement dans la recherche et la diffusion de technologies qui répondent aux besoins des populations et qui offre l’opportunité de développer de nouvelles activités grâce au solaire.
L’initiative promeut un entreprenariat social, fondé sur la transformation des groupes vulnérables en entrepreneurs sociaux sur les segments de la chaine de valeur : production locale d’équipements solaires, maintenance et commercialisation.
Cet entreprenariat inclusif (promotion d’entrepreneurs issus de ménages à faible revenu) concilie l’intégrité environnementale et la profitabilité économique.
Les objectifs de l’initiative sont de fabriquer et commercialiser des équipements solaires au Sénégal. Les résultats espérés sont : la promotion du solaire en Afrique, la réduction de la déforestation, la diminution des émissions de CO2, la formation aux métiers du solaire, la création d’emplois par le biais d’un atelier de production de produits solaires, l'émancipation des femmes grâce, notamment, aux cuiseurs (utilisation et vente).
Les cibles sont des femmes et associations locales ou internationales pour les cuiseurs solaires. Pour les lampadaires solaires, les institutions publiques et les particuliers, afin de disposer de l’électricité pour leurs maisons individuelles.
Le GIE « FEMMES EMERGENT DE NDIOP » est renforcé en vue de la transformation d’une petite et moyenne entreprise en une entreprise viable. Sur la base des prototypes développés, le “GIE a procédé à la réplication des modèles, avec l’appui d’artisans locaux, en vue de leur commercialisation. A cet effet, l’initiative a permis la production de vingt-cinq lampadaires solaires, dix kits solaires, deux pompes solaires et dix fours solaires. Des accords ont été signés entre le GIE et les techniciens, sous la supervision technique de PALETTE, pour la réplication de quatre prototypes. La formation des artisans pour l’assemblage et la maintenance des équipements solaires a été assurée par le concepteur. Les prestations ainsi développées sont une source de revenus complémentaires pour les femmes. La commercialisation est appuyée par des campagnes de sensibilisation sur les avantages de l’utilisation des équipements solaires. La commercialisation cible les collectivités locales, les groupements locaux, les privés, les partenaires techniques et financiers actifs dans le domaine des énergies renouvelables.
Principaux résultats obtenus
La fabrication et la diffusion d’équipements solaires à un certain nombre d’impacts positifs dans les domaines environnemental, social et économique :
- la réduction des émissions de GES car le bois de feu ou le kérosène utilisé par les ménages est remplacé par le solaire, une source d’énergie renouvelable.
- la réduction de la déforestation, ce qui permet de préserver des arbres qui capturent le carbone
- la démocratisation de l’énergie solaire
- l’amélioration des conditions du travail domestique des femmes
- la facilité d’accès à l’électricité en milieu rural
- la création d’activités génératrices de revenus pour les femmes du GIE