Description de l'initiative

La République de Guinée dispose d’une diversité de peuplement animal et végétal des plus remarquables. C’est un refuge isolé couvert de forêt de montagne qui constitue un site exceptionnel au plan écologique. Le consortium APAC (Aires et territoires du Patrimoine Autochtone Communautaire) est une association internationale vouée à la promotion de la reconnaissance et du soutien aux territoires conservés par les peuples autochtones et les communautés locales. En Guinée, les APAC-territoires de vie sont une source de culture et d’autonomie. L’APAC « Tinkisso-Kun » est située dans la Commune Rurale de Dogomet, à 400 km de Conakry, la capitale. La réserve de Tinkisso est une zone de grande production de graines de néré. La transformation se fait localement notamment en « soumbara » et procure des revenus importants aux populations.
Dans le but d’apporter une réponse à l’insécurité alimentaire, un hectare de culture maraichère sera entièrement aménagé et protégé en clôture grillagée et mis à la disposition des femmes organisées en groupements de la zone du territoire de vie.
L’objectif général de l’initiative est de favoriser la résilience des communautés face aux changements climatiques. Il se décline en plusieurs objectifs spécifiques : créer des activités génératrices de revenu par le biais du maraîchage et l’apiculture améliorée, soutenir la résilience des personnes vulnérables à travers l’application des mesures sanitaires contre la pandémie COVID-19 et assurer l’intégrité de l’APAC à travers le renforcement de capacités des structures de gestion, le reboisement, les patrouilles mixtes et la lutte contre les feux de brousse.
Les bénéficiaires de l’aménagement d’un hectare de culture maraichère sont au nombre de 84, dont 28 femmes. La campagne de sensibilisation permet de toucher près de 350 personnes. Plusieurs autres parties prenantes sont touchées par certains volets de l’initiative : la Section Eaux et Forêt Dabola, le sous-préfet de Dogomet, un conseiller agricole, le maire de la commune rurale, le chef cantonnement forestier, les gestionnaires de l’APAC.
La méthodologie repose sur la formation et le renforcement des capacités des bénéficiaires du projet, pour l'augmentation de la résilience des populations, ainsi que des intervenants de la société civile et de toutes les parties prenantes impliquées dans des activités d'agroécologie et la promotion de l’apiculture améliorée.
Une des activités consiste à appuyer des structures organisées et formées en équipement et kit sanitaire. Il s’agit de faire adopter aux populations des gestes simples, comme le lavage des mains, le port des masques, la distanciation sociale ou la non manipulation des corps et objets utilisés par des personnes malades en mettant à disposition des équipements adéquats.
Par ailleurs, l’aménagement d’un site en agroécologie a été réalisé ; il a nécessité l’acquisition de petits outillages de maraîchage et de semences améliorées.
La vulgarisation des cultures maraichères en milieu rural a nécessité l’amélioration des connaissances des exploitants sur les techniques de base des cultures maraîchères améliorées, cela dans le but de contribuer à l’augmentation et à la diversification de la production maraîchère.
Afin de promouvoir une apiculture améliorée, une formation a été dispensée sur des pratiques améliorées d’apiculture, le suivi des ruches, les techniques de récolte, l’emploi du matériel et la commercialisation. Le but est de produire du miel pour la consommation locale des familles.
Un travail de sensibilisation a été conduit en vue de lutter contre les incendies. Trois spots publicitaires ont été produits et diffusés pendant un mois à la radio communautaire de Dogomet et cela dans trois langues : le poular, le malinké et le kakabhé.

Principaux résultats obtenus

- 98 riverains de l’APAC ont été outillés aux différentes techniques de lutte contre les feux de brousse tardifs, ce qui permet de maintenir le couvert forestier
- Un hectare a été aménagé et mis à la disposition des groupements
- 60% des exploitants de culture maraîchère ont étés dotés des connaissances suffisantes pour mieux produire et diversifier les cultures maraîchères
- 80% des bénéficiaires ont maitrisé l’importance de l’amélioration des techniques culturales maraîchères pour augmenter les revenus
- 67 ruches ont étés installées dans quatre villages environnant de l’APAC
- Les apiculteurs ont maîtrisé les nouvelles techniques d’apiculture améliorée
- L’initiative contribue à la séquestration du carbone, facteur principal du réchauffement climatique. L’APAC étant un puits carbone naturel pour le CO2 atmosphérique et source de carbone organique et inorganique.
- Les bénéficiaires sont mieux formés pour faire face aux conséquences des changements climatiques