Description de l'initiative

Dans les pays en développement, plus de 2 milliards de personnes cuisinent en utilisant des combustibles de cuisson dits traditionnels : bois, charbon de bois, sciure... L’OMS estime à 2,3 millions le nombre de décès par an en lien avec les pratiques de cuisson domestiques traditionnelles, en raison notamment des fumées toxiques. Pour la seule Afrique de l’Ouest, on compte plus de 200 000 décès prématurés par an, qui résultent de l’inhalation du monoxyde de carbone libéré au cours de la combustion. Parmi ces trop nombreux décès, on compte surtout des femmes et des enfants.
Cuisiner avec les techniques de cuisson traditionnelles nécessite beaucoup de bois ; le bois utilisé devient donc de plus en plus rare ; la croissance démographique fait que les ressources en bois locales sont prélevées en quantité supérieure au renouvellement naturel. L’Afrique voit disparaitre chaque année environ 4 millions d’hectares de forêt : en d’autres termes, toutes les 30 secondes, c’est la surface d’un stade de football qui disparait. La possibilité d’utiliser le gaz en bouteille n’est envisageable que pour une minorité de ménages compte tenu de son prix élevé. Beaucoup de foyers dits « améliorés » ont largement accru le rendement de cuisson en Afrique ; toutefois, cela n’a pas résolu le problème majeur, qui est celui des fumées toxiques respirées par les femmes et les jeunes enfants.
L’objectif de l’initiative est de garantir l’accès à des sources d’énergies écologiques, modernes et durables. Cela contribue à préserver l’environnement.

Les bénéficiaires de ce projet sont les ménages, les unités de transformation agroalimentaire et les irrigants.
La méthodologie pour la réussite de ce projet se présente en trois phases. La phase 1 prend en compte le développement. Il s’agit de la conception du prototype du foyer adapté aux ménages et aux unités de transformation. La phase 2 concerne la promotion du matériel : séances de démonstration, rencontres avec les utilisateurs et les personnes sensibles à la protection de l’environnement, en Afrique de l’Ouest. On choisit ensuite des zones pilotes pour la diffusion du gaz vert GazEco. La phase 3 comporte la multiplication des cuiseurs dans la sous-région, la mise en place d’une action de marketing et de distribution. Elle comporte aussi la mise en place d’une équipe de suivi qualité et de service après-vente.
Cette démarche novatrice, compte tenu de la technologie développée, s’inscrit dans une optique d’Economie Sociale et Solidaire (ESS) ainsi que d’Economie circulaire.
Empire Ecology produit du charbon écologique AKANTCHIGAN, à base des déchets agricoles : coques de coco, coques d’arachide ou de noix de cajou, tiges de coton, etc. La capacité de production mensuelle du charbon vert est de 4 tonnes en moyenne. Il est à noter que, lors de la carbonisation, une grande partie de la biomasse est perdue car elle sert de combustible pour cette opération. La start-up travaille sur ce sujet depuis de nombreuses années pour trouver de nouvelles solutions. Aujourd’hui, le gaz Vert GazEco représente une révolution.
Par ailleurs, la start-up a conçu un foyer de Haute Performance Energétique et Environnementale, qui permet de produire, avec des granulés de charbon écologique, un gaz vert, le GazEco. Le foyer est relié à un cuiseur dont les parois sont isolées.
Ce gaz peut être utilisé dans d’autres domaines, par exemple pour une irrigation écologique en reliant le foyer à une motopompe.

Principaux résultats obtenus

L’usage du gaz vert GazEco permet aux utilisateurs de réaliser 40% d’économie en comparaison avec les techniques de cuisson traditionnelles. Plus de 20 ménages et unités de transformation bénéficient déjà de cette technologie.
La production de charbon vert permet de préserver la biodiversité forestière béninoise (ce sont plus de 10 hectares qui sont sauvés chaque année), et les émissions de gaz à effet de serre sont réduites, ce qui représente un enjeu environnemental important pour le développement des populations.
Plusieurs emplois sont créés (par la collecte des déchets auprès des agriculteurs et des ménages, ils se procurent des revenus). Les déchets sont collectés auprès de 25 agriculteurs et ménages.
Plusieurs jeunes femmes et hommes ont bénéficié d’une formation sur le charbon vert au Bénin et au Togo. Cette formation a développé chez eux des comportements éco-responsables ; désormais, ils peuvent constituer un petit groupe ou une association dans le but de mettre sur pied des unités de production de charbon vert.