Description de l'initiative
La forêt classée de la Faya se trouve à 40 km de Bamako, la capitale du Mali. Elle couvre une
superficie de 80.000 ha, avec 16 villages riverains. La surexploitation des ressources de la forêt a fortement dégradé le couvert végétal.
C’est dans ce cadre que les femmes, anciennes exploitantes des ressources de la forêt, du village de Kasséla se sont regroupées dans une association dénommée Fayaton afin de contribuer à la restauration du patrimoine forestier national. Cela à la suite de la prise de conscience de l’ampleur de l’exploitation et des différentes formes de pression, notamment la démographie galopante. Ces anciennes exploitantes
frauduleuses ont décidé d’agir pour la survie de cette forêt.
L’objectif principal de l'initiative est la reconversion des exploitantes vers des activités génératrices de revenus. Cela afin de contribuer à la pérennisation de cette forêt pour les générations futures.
Les bénéficiaires sont les communautés villageoises, les tradi-thérapeutes, les associations de femmes et de jeunes, en fait l’ensemble de la communauté parce qu’une forêt protégée peut mieux jouer les multiples fonctions qui lui sont dévoluées.
Il s’est agi dans un premier temps d’informer, de sensibiliser et d’éduquer les femmes sur les conséquences de la surexploitation dans un contexte de changement climatique. En deuxième lieu, de produire des plants. Et enfin d’organiser des campagnes de reboisement.
Les femmes disposent d’un périmètre maraîcher qui leur permet de produire des légumes frais durant toute l’année. C’est à l’intérieur de ce périmètre que sont réalisées aussi d’autres activités parmi lesquelles la production de plants pour le reboisement.
La collecte des graines se pratique durant toute l’année, elle concerne les espèces locales. La production de plants se fait dans les pépinières, pendant trois mois. Les plants sont ensuite transportés jusqu’à la forêt. Le reboisement se fait lors de la saison pluvieuse ; il mobilise souvent une centaine de femmes.
Principaux résultats obtenus
- la restauration de 10 ha autrefois dénudés
- la création d’activités génératrices de revenus pour les femmes
- la baisse des activités illégales dans la forêt
- la capture de CO2 par les arbres
- la préservation d’un micro-climat