Ce souhait n’est pas apparu dans l’accord final de la COP28. Or, les pays africains attendaient de la part des pays riches une contribution financière substantielle pour être en mesure de s’adapter aux différents événements climatiques qui les touchent, qu’ils s’agissent de sécheresses, de plus en plus marquées, ou bien de graves inondations. Or, si un cadre global a été créé pour répondre aux objectifs d’évaluation des risques et de systèmes d’alerte, par exemple, les engagements financiers pour atteindre ces objectifs restent tout à fait insuffisants. Et c’est pour cette raison que la situation financière de 33 pays africains s’est détériorée ; ceux-ci voient leur dette s’accroître très rapidement, ainsi que l’indique la Banque Mondiale.
Dans un tel contexte, les pays africains producteurs, actuels ou futurs, d’énergies fossiles (pétrole ou gaz) ont refusé de renoncer à la production ou à la consommation de ces énergies : le ministre de l’Environnementdu Sénégal, Alioune Ndoye, a déclaré : « Une transition juste, ce n’est pas d’imposer aux plus pauvres de devoir choisir entre sauver la planète et se développer. […] Les riches veulent nous éloigner du débat sur la responsabilité historique. Nous ne sommes pas d’accord. ».
Ainsi, la « transition » hors des énergies fossiles dont il est question dans l’accord final, et non la « sortie » de ces énergies fossiles, satisfait une partie des pays africains. En revanche, les organisations qui luttent actuellement en Afrique contre le développement de nouveaux projets de production de ces énergies (par exemple, en Tanzanie et en Ouganda) ont réagi.
La voix de l’Afrique a sans doute été bien peu prise en compte lors de cette conférence… Mais il est vrai que cette voix n’est pas unique ; tous les pays africains ne sont pas dans des situations identiques du point de vue énergétique.